Quelle politique en matière de sécurité à Clamart ?

A plusieurs reprises le groupe des élu-e-s EELV s’est opposé  à des mesures sécuritaires mises en place par le Maire.
Tout d’abord un arrêté interdisant la consommationd’alcool dans certains lieux publics (place Maurice Gunsbourg par exemple) qui nous semblait être une réponse disproportionnée, inadaptée car déplaçant le problème ailleurs et ne mettant rien en place pour lutter contre l’addiction par des mesures d’accompagnement, et enfin inutile car la loi régule déjàl’ivresse sur les lieux publiques. C’était d’ailleurs la réponse des responsables de la Police Nationaleà l’époque.

Ensuite, pour répondreà quelques plaintes de riverains, il a été posé des grilles hautes et pointues autour des parcs municipaux (Maison Blanche, square des Vignes). Plusieurs dizaines de milliers d’euros ont ainsi été dépensés pour bloquer quelques jeunes cherchant un endroit agréable où passer, sans rien abîmer, quelques heures ensembles en plein air pendant les périodes de chaleur estivale. Ce nouveau « barrièrage » est très symbolique et excessif à notre goût, il est par ailleurs potentiellement dangereux pour les jeunes qui le franchissent régulièrement.

 

Enfin, tout ce battage médiatique (Clamart Infos, pétition…) entretient, voire accentue, la sensation de peur et une impression que la délinquance vous menace au coin de la rue alors que les chiffres officiels du commissariat montrent que la délinquance à Clamart reste faible.
A Clamart entre 2010 et 2011 les vols à main armée ont baissé de 62 %, les vols avec violence de 39%
et les vols de voitures de 15%. Les cambriolages (52 faits) et les vols de 2 roues (20 faits) ont augmentés de 52% et 40%. Globalement, d’après les chiffres du commissariat de Clamart, l’augmentation de la délinquance est de 5,33 %.

 

L’injustice sociale et la crise frappent durement et nous pensons que dans ce contexte, le modèle de société de consommation qui s’impose aujourd’hui en norme, par les envies et les frustrations qu’il génère, est en lien direct avec le niveau de délinquance que nous observons autour de nous.

Il est évident et nécessaire de lutter avec courage contre la violence et le non respect des lois. La Police Nationale s’y emploie à Clamart avec un grand professionnalisme.

Pour nous écologistes, la réponse politique ne doit pas être motivée par « le sentiment » d’insécurité mais par des faits. Elle doit surtout être préventive et prendre à la racine les causes des actes délictueux, mises en lumières par des sociologues reconnus. Cette réponse passe nécessairement par une forme concertée et partenariale des actions menées dans le champ social, éducatif, associatif… et aussi policier, tel que le Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CLSPD)  le permet. Ce dispositif, ainsi que les cellules de veilles et les modalités d’actions transversales instaurées par Dominique Meier, élu EELV lors de la précédente mandature sont malheureusement laissées en jachère.

Nous nous opposerons à la pose de caméras de vidéosurveillance dans notre commune, vidéosurveillance pour laquelle de nombreuses études ont démontré son inutilité et dont le rapport coût / efficacité est très contestable.Nous nous opposerons à des mesures sécuritaires inadaptées qui n’ont que valeur de symbole sans apporter de réponse aux sources des problèmes. A titre d’exemple, nous préférons que les agents de la garde municipale soient présents dans tous les quartiers de Clamart plutôt que cantonnés à surveiller les zones bleues.

 

Les réponses sont sociétales et structurelles, elles relèvent de l’accompagnement des parents, du soutien aux enseignants dans leur rôle d’éducateurs, d’une politique novatrice en matière de médiation, d’actions  culturelles, d’éducation et d’encadrement par des personnels qualifiés.

Lionel Wartelle

 

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