Vidéosurveillance : l’Illusion sécuritaire
Nous avons récemment appris que le Maire de Clamart envisageait un projet de vidéo-surveillance de certains quartiers de la ville. Considérée à tort comme une solution porteuse de progrès et de sécurité, la vidéo-surveillance des lieux publics a, depuis longtemps, montré son incapacité à faire baisser l’insécurité (*).
Souvent utilisée par les maires des Hauts-de-Seine comme un mode de communication sécuritaire, elle a de nombreux inconvénients :
- elle ne dissuade pas les violences et bagarres spontanées ;
- elle engendre un simple déplacement géographique hors des lieux vidéo-surveillés ;
- elle entraîne des comportements d’évitement ou de camouflage des auteurs d’actes prémédités ;
- elle peut être coûteuse en investissement matériel (pour le plus grand plaisir des sociétés
- spécialisées) et en fonctionnement, d’où une utilisation de moyens qui ne seront pas affectés à des missions de terrain ;
- elle est une atteinte aux libertés individuelles en surveillant et en enregistrant tous nos faits et gestes ;
- elle fait de chacun/e d’entre nous un/e délinquant/e potentiel/le.
Nous refusons ce projet. La délinquance reste faible à Clamart. Cela ne signifie pas qu’il ne faut rien faire, notamment contre les attitudes provocatrices et inciviles qui peuvent être pénibles à supporter au jour le jour.
Par exemple, plutôt que ces gadgets vidéo-technologiques, nous préférons qu’une partie de la garde municipale, actuellement occupée à verbaliser les véhicules en zone bleue de centre ville, soit déployée sur l’ensemble de la commune pour participer aux missions de surveillance et d’ilotage. Le soutien accru aux structures de prévention est également nécessaire.
Vincent Gazeilles, Clamart info, sept 2012
(*) voir notamment les études du sociologue Laurent Mucchielli
contact@eelv-clamart.org – http://www.eelv-clamart.fr