Mais parallèlement à cette initiative qui nécessite un délai raisonnable de mise en œuvre, l’État entend procéder à l’évacuation brutale et immédiate du bidonville. Celle-ci serait programmée dans les prochains jours pour éviter de tomber sous le coup de l’interdiction de la trêve hivernale.

L’association Clamart citoyenne et ses élus dénoncent cette tentative de passage en force de l’État socialiste, étonnamment prompt à suivre à la lettre les positions stigmatisantes des maires UMP du secteur.

Les conditions de vie du bidonville sont évidemment inacceptables à notre époque. Mais la nécessité de résorber ce problème doit conduire à offrir aux personnes des conditions d’insertion sérieuses et décentes. La préfecture doit attendre les conclusions du diagnostic qu’elle a elle-même demandé. Comment mettre en œuvre les préconisations d’Adoma si les familles sont évacuées, dispersées, et pour certaines, expulsées hors de France ?

L’association Clamart Citoyenne demande au ministre de l’intérieur de surseoir à cette évacuation prématurée et apporte tout son soutien aux associations (Ligue des droits de l’Homme, Amnesty International, Secours catholique, ATD Quart Monde, Rom Europe) qui participent depuis cinq ans à l’accompagnement des habitants concernés . Elle agira par tous les moyens à sa portée pour empêcher une évacuation indigne, inefficace, inhumaine et démagogique.

Vanessa Jerome, Pierre Carrive, Vincent Gazeilles

Élus locaux et membres de l’association Clamart Citoyenne