Montreuil : évacuation violente des parents qui manifestent pour la fermeture d’une usine polluante proche des écoles

Mercredi 27 septembre, des parents d’élèves et des riverain-es manifestaient devant l’usine SNEM de Montreuil, sous-traitant d’Airbus et Safran, pour demander sa fermeture.

Les dégagements de produits toxiques dans l’atmosphère par cette usine ont été confirmés dans un rapport publié par l’ARS le 4 septembre dernier, comme par de multiples rapports d’analyse ces dernières années. Et ce, alors que le développement de cas de leucémies chez deux enfants est désormais officiel et que d’autres cas semblent être progressivement documentés.

Plusieurs élu-es écologistes étaient présent-es ce matin, dont le conseiller régional habitant de Montreuil Pierre Serne. Les manifestant-es réuni-es ce matin pour demander la fermeture de l’usine ont été violemment dispersé-es par les forces de police. Plusieurs blessé-es sont à déplorer et il y a eu usage de gaz lacrymogène malgré la proximité immédiate d’écoles où les enfants ont dû être confinés. Deux manifestant-es sont en garde à vue.

Les écologistes rappellent aux autorités que le principe de précaution, inscrit dans la Constitution française à l’article 5 de sa Charte de l’environnement, doit prévaloir sur tout autre principe.

Quel parent ne s’inquiéterait pas de la santé de ses enfants lorsqu’une usine de ce type est à proximité de l’école ? Toutes les analyses ne sont pas terminées, certaines sont plus inquiétantes dans leur détail que ce que dit le préfet et, par précaution, il est indispensable que l’usine suspende ses activités et que des analyses complètes soient menées dans l’ensemble du secteur.”, intervient Pierre Serne.

« La santé des riverain-es, des élèves, des salarié-es, à commencer par ceux de l’usine, est menacée et doit primer sur toute autre considération. La coercition immédiate et disproportionnée face aux lanceurs et lanceuses d’alerte que sont les riverain-es et les parents du quartier contraste tristement avec le laxisme dont bénéficie depuis des années le patron de l’usine qui est à l’heure actuelle encore sous le coup d’injonctions à mettre l’usine aux normes. Ces violences et ces arrestations sont inacceptables et incompréhensibles. L’attitude du préfet, pour l’instant soutenu par le maire de Montreuil, doit changer au plus vite”.

Marion JEUNE
Groupe EELVA – Conseil Régional IDF

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