ZAC du Panorama à Clamart – Réponse de l’ASN

L’ASN a répondu au courrier que EELV Clamart lui a envoyé le 6 février au sujet de la ZAC Panorama et des problèmes posés par sa proximité avec le CEA de Fontenay aux Roses.

Dans cette réponse l’ASN :

  • Préconise de maintenir le PPI (Plan Particulier d’Intervention) dans ce secteur (notamment à cause des risques d’incendie avec rejets radioactifs).
  • Précise que le guide de l’ASN n’interdit pas ce type d’opérations urbaines mais que « le maintien du PPI impliquera de prévoir les dispositions permettant la mise en œuvre de ses mesures, en particulier la mise à l’abri ». L’ASN écrit donc clairement que si son avis est suivi et que le PPI est maintenu, il faudra prévoir la mise à l’abri de tout le quartier. Les futurs habitants vont être contents de l’apprendre : 5000 personnes, plus les gens venant se promener au bord du lac, venant au gymnase, venant à l’école et à la crèche.
  • Constate que « la ZAC du Panorama se trouve également à proximité immédiate du stade du Panorama pour lequel la Commission locale d’information auprès du CEA de Fontenay-aux-Roses envisage de faire réaliser une étude sur une éventuelle contamination radioactive du sol en profondeur. En effet, dans le courrier référencé, l’ASN a constaté que les éléments historiques à disposition ainsi que les mesures radiologiques réalisées sur l’emprise du stade et aux environs immédiats n’ont pas montré de contamination mais ne permettaient pas d’exclure avec certitude l’absence de contamination, et par conséquent la compatibilité du site avec l’ensemble des usages envisageables ». Ceci perturbe également le calendrier du projet Hunebelle durant lequel la municipalité veut envoyer les sportifs au stade du Panorama.

L’ASN indique que le maire de Clamart et la préfecture ont été informés.

Cette réponse entraine un certain nombre de questions auxquelles la municipalité doit répondre : Quid des mesures de mise à l’abri ? Le maire de Clamart appuira-t-il la CLI pour qu’elle fasse réaliser l’étude de contamination sur le stade ? En attendant compte-t-il prendre des mesures conservatoires compte tenu des incertitudes ?

Par ailleurs, le dernier rapport de l’ASN indique dans son chapitre consacré aux opérations de démantèlement des installations nucléaires (p. 425) :

« Le centre de Fontenay-aux-Roses est constitué de deux INB, Procédé (INB 165) et Support (INB 166). Dans l’INB 165 se déroulaient des activités de recherche et de développement sur le retraitement des combustibles nucléaires, des transuraniens, des déchets radioactifs  et sur l’examen des combustibles irradiés. Ces activités ont cessé dans les années 1980-1990. L’ INB 166 est une installation de caractérisation, traitement, reconditionnement et d’entreposage de déchets radioactifs anciens et provenant du démantèlement de l’INB 165. L’installation Procédé (INB 165) et l’installation Support (INB 166) : Le démantèlement de ces deux installations a été autorisé par deux décrets du 30 juin 2006. La durée initiale prévue pour les opérations de démantèlement était d’une dizaine d’années. Le CEA a informé  l’ASN que, en raison de fortes présomptions de contamination radioactive sous un des bâtiments, de difficultés imprévues et d’un changement de la stratégie globale de démantèlement des centres civils du CEA, la durée des opérations de démantèlement se prolongerait  au-delà de 2030 et a déposé en juin 2015 une demande de modification des échéances prescrites pour ces démantèlements. ».

Que pense la municipalité de ces nouvelles « fortes » présomptions de contamination radioactive sous un des bâtiments du CEA qui impliquent un prolongement des opérations de décontamination au-delà de 2030 ?

 

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