Convaincre…
Nous disions que la situation était grave. Chacun a maintenant conscience que le seuil d’alerte est dépassé. Nous pensions que cette campagne était importante. Nous savons désormais qu’elle est capitale. Le 26 mai n’appartient pas aux chancelleries des formations politiques. L’enjeu de cette élection dépasse de loin, les ambitions électorales de tel ou tel. Notre destin commun se joue dans les urnes. Non tantum sed etiam. Pas seulement dans les urnes, puisque c’est toute une société qu’il s’agit de transformer et que la politique n’a pas le monopole de l’invention du monde, mais aussi dans les urnes puisque la composition du prochain Parlement dépend des élections de ce dimanche. Un avenir meilleur est à portée de vote. Voila pourquoi chaque voix compte. Nul ne peut s’exonérer du devoir de mobilisation et de pédagogie. L’art de convaincre est un sport de contact. Les élections se gagnent au bouche à oreille. Alors Parlez, parlez, et parlez encore. Que votre verbe soit précis, lyrique, dénonciateur ou messianique, timide ou conquérant, nous vous conjurons de prendre la parole pour prendre votre part de la mission d’éducation populaire accélérée qui est celle menée par les militantes et les militants écologistes dans ces dernières heures de campagne.
Rien ne nous aura été épargné. Nous avons d’abord dû nous justifier de ne pas céder à l’appel des sirènes sociales-démocrates. Les fausses mains tendues se sont multipliées à l’automne. Place Publique, Génération.s ou Ségolène Royal nous ont tour à tour mis en demeure de faire de l’unité de la gauche la question principale de cette élection. Tous se sont dits écologistes. Au final, ils ont en commun d’avoir décidé que l’écologie ne pouvait être la colonne vertébrale de la période. Et ces amis de l’unité cheminent tous séparément. Leur point de vue est respectable. Mais ce n’est pas le nôtre. Nous voulons dans cette élection envoyer au Parlement européen le maximum d’élu.e.s écologistes. Pour arracher les mesures dont le climat a besoin. Notre stratégie est limpide : nous proposons un bulletin vert pour un groupe vert puissant capable d’imposer l’écologie comme force transformatrice de l’Europe. Les autres formations proposent un peu d’écologie dans un monde de brutes. Nous voulons un traité environnemental qui fasse de l’écologie la loi fondamentale. Voila toute la différence. Passé le temps du chantage à l’union, est arrivé le temps des faussaires : chacun s’est cru autorisé à développer une écologie de contrefaçon, dans le seul but de transformer la question écologique en manne électorale. L’offensive la plus grossière a été menée par LREM qui a tenté de nous faire croire que l’hirondelle Canfin suffisait à faire advenir le printemps vert. But de la manœuvre ? Contenir la poussée électorale écologiste en promettant de faire en quelques jours ce qu’il n’ont pas souhaité faire depuis des mois. En bref, une opération de marketing politique sans lendemain, destinée à ramasser des voix en achetant des consciences. Dans la dernière phase, c’est de la France Insoumise que les attaques ont jailli. Mensonges, approximations, accusations et calomnies utilisées à coup de canon sur les réseaux sociaux. Nous serions les complices du capitalisme, les alliés de Macron, les partisans de l’écologie des riches. Notre réponse est simple : non, non, et non. Rien de tout ceci n’a rien à voir avec la vérité. Le combat engagé par LFI est misérable. Nous ne baisserons pas la tête, et continuons jusque dans les derniers instants à faire campagne. La variété des attaques qui nous visent indique la peur du changement que nous portons. Nous avons eu l’impudence de prétendre troubler le Yalta issu de la dernière présidentielle. L’audace d’appeler à cesser de reproduire à l’infini des clivages obsolètes. Il était normal que pleuvent sur nos épaules les reproches des tenanciers de l’ordre ancien. Raison de plus pour ne rien lâcher. Intensifiez vos efforts. Diffusez vos arguments. Portez notre vision d’une écologie sociale qui bouscule les positions acquises et les dogmes productivistes. Faites entendre la voix des pro européens qui n’en peuvent plus de voir l’Europe confisquée par les ultra libéraux. Répétez mille fois que nous refusons le monde dessiné par Trump, Poutine, Bolsonaro et Orban. Faites de cette fin de semaine le temps du sursaut que la planète attend. Prêtez votre voix à celles et ceux qui n’en ont pas. Demain, le 24 mai, à l’appel de la jeunesse, marchons ensemble une nouvelle fois pour le climat. Et dimanche le 26 mai, faites émerger une force que l’on ne peut circonscrire. Votez et faites voter pour la liste Europe écologie. |