Vélib en banlieue ? le point de vue de Vincent Gazeilles.

Extension de Vélib dans les Hauts-de-Seine : surfer quelques mois sur la vague ou rouler durablement ?

Communiqué de presse

Suite au succès parisien de Vélib, nombre de voix s’élèvent dans les Hauts-de-Seine pour réclamer une extension du dispositif dans le département.

S’il faut se réjouir de voir parmi ces nouveaux adorateurs du vélo de ville des élus qui jusqu’alors ont toujours copieusement méprisé ce mode de transport écologique, il faut être également particulièrement vigilant sur les conditions d’une telle extension.

Tout d’abord, si Paris a fait le choix de troquer le déploiement massif de vélos contre un juteux marché publicitaire, ce choix n’est pas le seul envisageable. Dans notre très riche département des Hauts-de-Seine, la lutte contre l’effet de serre via le vélo ne doit pas interdire la lutte contre le lavage de cerveau organisé par les afficheurs. C’est donc sur fonds publics que cette extension cyclable doit être développée et non au prix d’une pollution publicitaire accrue.

Ensuite, la compatibilité nécessaire entre les Vélibs parisiens et leurs cousins de banlieue doit être assurée. Quoi de plus absurde en effet que de devoir changer de monture et de systèmes de paiement sitôt franchie la frontière parisienne ? Dans un premier temps en tout cas, le département ou les collectivités publiques en charge du développement du vélo self-service devront assurer une compatibilité et une continuité du service, probablement en utilisant les matériels proposés par J.-C. Decaux ou leurs clones si les brevets le permettent. Le code des marchés publics permet ce choix.

Enfin, au-delà d’un coup médiatique, il s’agit surtout d’ancrer la pratique du vélo dans notre département. Les Hauts-de-Seine doivent être cyclables partout via une véritable politique du vélo urbain. À l’évidence le parti pris actuel du Président du Conseil général en faveur de l’automobile est incompatible avec un développement important de la bicyclette.

À quand une politique collaborative avec Paris pour permettre aux cyclistes de franchir facilement le périphérique ? À quand des aménagements sécurisés sur tous les axes départementaux même si ceci engendre une reprise partielle de l’espace dévolu à l’automobile ? En attendant un changement nécessaire du code de la route en faveur des cyclistes, à quand une communication départementale à destination des automobilistes affirmant clairement que le vélo doit être prioritaire sur le véhicule motorisé ? À quand une politique départementale de « zone 30 » sur les voies départementales traversant le cœur de nos communes pour une bonne cohabitation entre automobilistes, cyclistes et piétons ? À quand un parc de stationnement pour vélos devant l’hôtel du département ?

Clamart, le 24 septembre 2007

Vincent GAZEILLES, cycliste quotidien Conseiller général Vert des Hauts-de-Seine, canton de Clamart contact@gazeilles.net – site :www.gazeilles.net – 01 40 95 14 31

Contact :Alain Mathioudakis – 06.09.51.22.00

 

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