Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager
Avis concernant la zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP).
Contribution des Verts, groupe local de Clamart
Octobre 2008
Afin d’affiner la réglementation concernant la protection du patrimoine architectural urbain et paysager de Clamart, la commune a lancé l’élaboration d’une zone de protection. Celle-ci se traduit par plusieurs secteurs à l’intérieur desquels les règles de construction ou de rénovation du bâti seront plus spécifiques.
Ces règles édictées par le règlement de la ZPPAUP ne doivent pas s’opposer au développement du processus de haute qualité environnement environnementale dans les bâtiments.
En l’occurrence, aucune limitation ne doit être fixée concernant l’installation de panneaux solaires.
Dans la mesure où les teintes des façades extérieures sont conformes aux recommandations, l’utilisation du matériau bois ne peut être interdite.
De même, dans un souci d’esthétisme, le projet prévoit d’éviter l’alignement de bâtiments contigus en créant systématiquement des décalages.
Cette disposition de principe entraîne une augmentation notoire des surfaces en contact avec l’extérieur, et donc des consommations d’énergie supplémentaires.
Nous contestons cette disposition. Suivant une logique de réduction des consommations énergétiques et de limitation des enfilades totalement continues de bâtiments, nous demandons que le décalage envisagé ne puisse excéder vingt centimètres.
L’isolation des bâtiments par l’extérieur ne peut être interdite par principe.
Afin de lutter contre les inondations et l’augmentation de température de la ville durant les périodes chaudes, il est nécessaire d’augmenter les surfaces végétales, les surfaces perméables aux eaux de pluie et les surfaces de pleine terre.
Nous proposons que sauf cas particulier (rampe d’accès handicapé), la création d’ouvrages de surface (terrasses, allées etc..) dont la pente est inférieure à 10 % ne peut puisse pas être réalisée à l’aide de revêtements imperméables.
La biodiversité en ville doit être préservée et développée. À l’intérieur de l’ensemble des zones pavillonnaires, nous demandons que les constructions soient implantées en bordure de rue à fin de permettre la constitution et la préservation de coeurs d’îlots non construit, propice au développement de la flore et de la petite faune. Le bas des portails doit être suffisamment haut pou pour laisser passer les hérissons qui cherchent refuge dans les jardins.
Autant que faire se peut, nous demandons une limitation des panneaux directionnels ainsi que du mobilier urbain d’affichage publicitaire.
Conformément au schéma directeur d’Ile de France, le secteur proche de la gare doit pouvoir être progressivement densifié.
La protection du bâtit ainsi que les préconisations d’ordre esthétique limitent de fait toute proposition originale. Ceci représente, à terme, une forme d’appauvrissement de la diversité constructive.
Complémentairement à la définition des zones de protection, nous proposons la création d’une commission ayant en charge d’analyser et de valider des propositions originales ne rentrant pas, a priori, dans les critères de validation précisés par la ZPPAUP.
Cette commission sera composée d’élus de la majorité et de l’opposition, de représentants d’associations qualifiées et d’un représentant de l’architecte des bâtiments de France.