Bravo Obama, à quand McKinney ?
Oui pour nous avoir débarrassés de Bush et nous avoir évité McCain, qui n’en aurait été que le dramatique prolongement. On a l’air encore plus bêtes nous maintenant avec notre Sarkozy…
Oui pour le symbole, un noir Président de la France, ça ne risque pas d’arriver et là, et, on en avait plus l’habitude, l’Amérique nous donne une bonne leçon.
Oui pour la participation électorale, la mobilisation des jeunes et des moins bien lotis. Comme quoi, quand les riches ne sont pas les plus nombreux à voter, ça peut passer !
Oui pour l’économie et le social, qui seront peut-être envisagés conjointement, et là, l’Amérique pourrait nous donner des leçons. Quoique. Il faudra bien des courages et des révolutions intellectuelles et culturelles pour que le Président des États-Unis d’Amérique revoit de fond en comble son point de vue sur le libéralisme, les rapports économiques Nord-Sud, les méfaits de la financiarisation de l’économie et du capitalisme. On peut compter sur la crise pour le faire réfléchir,a minima.
Oui pour les relations et la justice internationales, dont on peut penser qu’elles seront expurgées de leurs références messianiques, qu’elles reprendront le chemin du respect des droits et des libertés. Quoique. Obama finit tous ses discours devant les drapeaux étoilés par un « God bless America » qui me chiffonne, la laïcité à la française, c’est pas rien. Il est également pour la peine de mort, et sa politique est apparue bien moins pacifiste sur la fin de la campagne. Pour gagner en Amérique, il faut encore être belliqueux et ne pas trop enfoncer le clou sur les Droits de l’Homme, surtout en Chine, vu que les chinois tiennent dans leurs mains l’avenir du dollar.
Alors finalement, Obama, c’était le mieux ? pas tout à fait. Il y avait une femme, une femme noire, une femme noire écologiste, candidate à la présidence des États-Unis. Désignée après les primaires du Green party, Cynthia McKinney concourrait également. Elle a obtenu 139 532 voix. On espère qu’il y a plus d’écologistes que cela en Amérique et que le vote utile a joué à plein.
Sinon, l’Amérique pourrait bien, une fois encore, rapidement nous décevoir…