Avis du groupe des élus Verts concernant la reconstruction de la piscine.

Introduction

Compte tenu de son état actuel, de sa consommation d’énergie et d’eau, le projet de restructuration de la piscine de Clamart est indispensable. Ce projet doit permettre de répondre aux attentes des usagers tout en présentant une empreinte écologique la plus faible possible.

Programme

Afin de limiter l’empreinte écologique de ce bâtiment, il est nécessaire de ne pas augmenter le nombre de bassins par rapport à l’existant, soit un petit et un grand bain. Cependant, afin de tenir compte de la demande des usagers, le grand bain pourrait être étendu à 8 lignes de 25m soit une augmentation de 33% par rapport à l’existant.

Nous demandons le respect des cibles habituelles pour les bâtiments HQE.
En particulier :
– une consommation < 30 kwh/an/m2
– un rejet minimal des eaux pluviales
– l’utilisation de matériaux écologiques

De plus, pour cet équipement, nous souhaitons que les objectifs suivant soient poursuivis :

*/ Limitation de la consommation d’eau
Récupération de l’eau pour la piscine elle même, les sanitaires, espaces verts, voirie (comme à Petit Couronne).

*/ Réduction, voire suppression, des produits chimiques pour le traitement de l’eau.
Techniques réduisant les émissions de chloramines irritantes pour les usagers et le personnel travaillant dans la piscine. Technique de phytoépuration.

*/ Limitation de la consommation d’énergie pour le chauffage de l’eau
Utilisation de systèmes solaires.

*/ Non augmentation de l’emprise au sol.

*/ Non augmentation, voire réduction, de l’énergie dû aux déplacements des utilisateurs
– Le lieu retenu doit être bien desservi par les transports en commun
– Etant utilisé en grande partie par les élèves des établissements scolaires, cet équipement doit permettre leur accueil dans de bonnes conditions et être situé dans un endroit permettant son accès aisé et relativement rapide à pied, à vélo, par bus ou par car scolaire.
La construction de parkings destinés aux véhicules personnels doit être proscrite pour ne pas inciter aux déplacements automobiles

 

Lieu d’implantation

Plusieurs lieux sont susceptibles d’accueillir cet équipement. Trois paramètres nous semblent essentiels pour choisir l’emplacement le plus adapté :

*/ La capacité de réaliser un projet global à faible empreinte écologique (voir plus haut)
*/ Les transports
*/ L’occupation des sols et des espaces disponibles non construits en bordure du bois.

Les notions de durée des travaux, de gêne temporaire pour les utilisateurs et d’investissement financier de départ ne sont pas ignorés mais compte tenu de la durée de vie d’un tel équipement (50 ans et plus), les coûts de fonctionnement et la fonctionnalité du bâtiment doivent être prioritairement analysés.

La capacité de réaliser une construction à faible empreinte écologique (voir plus haut)

L’utilisation d’un terrain vierge éloigné des constructions permet, théoriquement, d’obtenir un programme HQE de meilleure qualité du fait de moindres contraintes de site (traitement des eaux par phytoépuration notamment). Le site de l’actuel piscine est relativement contraint mais cependant assez vaste pour générer des projets performants de restructuration. ll peut éviter de lourds travaux du fait de réutilisation de parties existantes.
Il est difficile de dégager, à ce stade, un bilan tranché à ce sujet.

Transports.

La piscine actuelle est desservie par les bus 190, 191, pas très éloignée des arrêts des bus 189, 162, Clamibus.
Le site actuel ne nécessite pas de construction de parkings supplémentaires du fait du parc place du garde.
En revanche, sa desserte à pied n’est pas sécurisée sur l’avenue Roosevelt et il a été de nombreuses fois demandé que l’accès à pied puisse se faire par l’allée de Meudon, notamment pour les écoles.

Un autre site doit permettre le même type de desserte en transports en commun.
Le site du Jardin Parisien est proche de l’arrêt du bus 189 et du Clamibus, pas très éloigné des arrêts des bus 190, 295 et, bientôt, du tramway T8.
A cet égard, ce site Jardin Parisien semble convenir à notre cahier des charges.
Toutefois, il faut étudier plus finement la fréquentation de la piscine actuelle : il y a environ un tiers de la population sur le plateau et deux tiers en bas. Le déplacement de cet équipement sur le plateau ne risque-t-il pas d’encourager plus de gens à y aller en voiture, la desserte à vélo et à pied n’étant pas idéale pour les 2/3 de la population. L’accès par le chemin du vieux cimetière reste incertain vu son état (ONF) et la longueur du trajet.
Ce point est à affiner.

Les déplacements des élèves scolarisés vers la piscine sont importants.
Il faut rappeler que des millions d’enfants en France n’ont pas cette formation utile, n’ayant pas de piscine à proximité de leur école. Depuis 2005, nous avons élaboré une charte du transport scolaire encourageant notamment les scolaires les moins éloignés de la piscine à s’y rendre à pied. C’est ainsi que quatre écoles vont complètement à pied à la piscine et que 4 autres envoient leurs élèves les plus grands à pied également.
Un calcul rapide des kms parcourus par le car municipal consacré à ce service aboutit à environ 1300km/an actuellement, avec la possibilité actuelle mais finissante de transporter, intra-muros, 3 enfants par banquette, ce qui diminue les rotations.
Dans le cas où le site choisi serait le Jardin Parisien, seule l’école de ce quartier serait accessible à pied. Compte tenu des distances entre écoles et piscine, le kilométrage parcouru serait d’environ 2000/an, sans compter les évolutions à venir du nombre d’enfants par banquette. Cela signifie des consommations en carburants amplifiés et autant de rejet de CO2 et autres polluants nuisibles pour la santé des populations.
Si la capacité de la piscine permet d’accueillir un peu plus que les 70 enfants maximum actuels, cela conduira à devoir acheter un car supplémentaire ou à augmenter les locations ou rotations. Il faudrait estimer plus précisément ces effets économiques et écologiques du choix du site Jardin Parisien. Pour le moment, le bilan nous semblent négatif à ce sujet.

Concernant les déplacements individuels motorisé, le site actuel possède un parking devant la piscine et place du garde ce qui est suffisant.
Le site du stade du jardin parisien n’est pas doté de ce parking. Si l’arrêt des cars scolaires peut s’envisager place du 8 mai 1945 (200 mètres à pied) pour éviter l’entrée de gros véhicules dans ce quartier tranquille, l’accès pour un grand nombre de voitures individuelles ne peut être satisfaisait sans construire un parking dédié.
Ce point nous semble rédhibitoire en terme d’appel de flux routier et d’engorgement de ce quartier pavillonnaire.

L’occupation des sols et des espaces disponibles non construits en bordure du bois.

L’hypothèse d’une construction d’un équipement de grande emprise au sol sur le stade du Jardin Parisien ou sur le stade de la plaine ne correspond pas à un déplacement de construction mais une construction supplémentaire sur des terrains d’évolution non construits.
Il est improbable que le « vide » laissé par la destruction de la piscine actuelle resterait non construit bien longtemps.
Dans cette hypothèse, il s’agit donc d’une suppression d’une grande surface d’évolution sportive alors que ces équipements ne sont pas si nombreux à Clamart, ville dont la population augmente comme la majorité des villes de proche couronne.
Cette suppression de terrain d’évolution peut impliquer une fréquentation accrue du bois coté Jardin parisien notamment alors que cette partie de forêt est déjà trop fréquentée pour préserver le biotope (tassement de la terre notamment)…
L’installation de 4 terrains synthétiques au stade de la plaine, en remplacement des terrains herbes, indique une demande importante de terrains. Il nous semble donc souhaitable de ne pas supprimer de surface d’évolution enherbée.

Concertation

La période de concertation est réduite pour obtenir toutes les réponses à nos questions et plusieurs informations techniques manquent, par exemple, un eco-bilan comparatif précis pour chaque proposition aurait été intéressant.
En cas de besoin, nous sommes favorables à une prolongation de la concertation.

Conclusion

Compte tenu des éléments apportés ci-dessus, le groupe des élus verts de Clamart est partagé mais se prononce unanimement pour un projet « modeste » :

  • soit une reconstruction sur place de la piscine de Clamart
  • soit, tenant compte qu’une fermeture prolongée de la piscine pourrait être gênante pour la population, une nouvelle construction n’augmentant pas le nombre de bassins mais en permettant toutefois une augmentation raisonnable de leur surface.

 

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