Au conseil municipal de Clamart (juill 2010). Vanessa Jérome sur le partenariat Ville / Etablissements bancaires et la lutte contre les paradis fiscaux

Intervention Vanessa Jérome

Conseil municipal du 1er juillet 2010

Sur le partenariat Ville / Etablissements bancaires et la lutte contre les paradis fiscaux

 

Monsieur le Maire,  Mes chers collègues,

A en croire la décision n°113/2010 à l’ordre du jour de notre conseil de ce soir, vous venez, Monsieur le Maire, de contracter, au nom de la ville de Clamart, un prêt de 4 millions et demi d’euros auprès de la banque Société générale.

Cotée au CAC 40, la Société générale est un établissement bancaire florissant. L’enquête d’Alternatives économiques réalisée en mars 2009 a en effet répertorié pour cette entreprise pas moins de 57 filiales, dans les 18 paradis fiscaux et territoires non coopératifs. Et celle de transnational.org relève que la Société générale se livre à un ensemble considérable d’actes condamnables : financement de groupes paramilitaires et de la mafia chinoise, blanchissement d’argent sale, audits complaisants, délits d’initiés, manipulations comptables, ou encore publicité mensongère et désinformation auprès de ses clients et du grand public. Autant de pratiques récurrentes et délibérément occultées, qui, si elles ne font pas autant de bruit que « l’Affaire Kerviel », pourraient intéresser la législation internationale si les gardiens actuels du capitalisme voulaient bien s’en mêler.

Le groupe des élu/e/s Verts considère que cette décision va à l’encontre du projet général de moralisation financière et qu’elle ne sied pas à une commune telle que Clamart dont la gestion financière est à la fois saine et sincère. Le temps ne serait-il pas venu de contraindre nos partenaires financiers à un peu plus de transparence et surtout à de meilleures pratiques ?

 Monsieur le Maire, vous avez, en tant que Vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France, voté le 17 juin dernier, une délibération imposant aux partenaires financiers et bancaires de la Région de faire toute la transparence sur leurs activités dans les paradis fiscaux, et permettant à la collectivité de tenir compte de ce paramètre lorsqu’elle effectue ses choix de partenariats financiers. Pourquoi ne pas faire de même à Clamart ?

Je vous remercie

 

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