Au conseil municipal du 28 novembre 2011

A propos de la délibération concernant Autolib : Vote CONTRE

A propos de nos demandes concernant le programme crèche + logements rue Perthuis

 


 

Autolib c’est :

  • un projet de substitution de la voiture… par la voiture ! (c’est malin !)
  • pour des gens qui n’en n’ont pas ou pas assez (dans un couple c’est l’homme qui l’utilise en général … !)
  • et qui ont, ou pas, les moyens de s’en acheter (on ne pourra pas vérifier !)
  • à des tarifs dits « attractifs »

Abonnement 1 an
12 € par mois
5 € la première demi-heure (4 € la deuxième et 6 € les suivantes)
C’est la formule standard, qui convient à la plupart des utilisations.
Abonnement 7 jours
15 €
7 € la première demi-heure (6 € la deuxième et 8 € les suivantes)
Cette formule peut convenir aux utilisateurs ayant besoin d’Autolib’ occasionnellement sur plusieurs jours.
Découverte 24h
10 €
7 € la première demi-heure (6 € la deuxième et 8 € les suivantes)

le tout étant élaboré à partir d’études marketing qui fabriquent des artefacts d’utilisateurs et de comportements de consommation qui n’existent pas nécessairement dans la réalité !

On pourrait revenir longuement sur les présupposés de ces projections marketing, demander des études fines pour comparer ces tarifs aux abonnements de transports en commun (en fonction des quantités, fréquences et natures des trajets, ou encore de la météo…), en commander d’autres pour être sûr que tous les utilisateurs potentiels soient prêts à abandonner la possession en propre de cette figure de progrès, d’indépendance et de liberté qu’est censée être la voiture, recaler les arguments pour ne pas dire tout et son contraire… comme par exemple qu’on peut se passer de voiture parce qu’on l’utilise pour des petits trajets et la vanter, pour ces mêmes trajets, sous prétexte d’autolib …

Mais je me contenterai de revenir sur quelques points plus pratiques.
Autolib’, c’est :

  • Un projet d’un coût important dans l’absolu, même s’il est en principe largement assumé par le groupe Bolloré. Pas par altruisme, mais pour réaliser un gros coup de pub et une double expérimentation in vivo
  • l’expérimentation de la « blue car » électrique, c’est à dire… qui émet moins de gaz toxiques, certes, mais pas tellement moins de CO2 que ce que l’on pourrait penser, car si l’on fait un bilan global, la « blue car » en émet autant qu’une petite voiture. Elle est électrique, donc nucléaire ! elle provoque donc des pollutions, accidents, déchets ingérables… là tout de suite, c’est moins drôle mais Chut ! silence lobby nucléaire en France, les nuages s’arrêtent à nos frontières .
  • une expérimentation in vivo de batterie lithium-métal-polymère, pas la lithium-fer-phosphate, qui serait elle, tout à fait écolo !. Certes réputée non inflammable et pourvue d’une autonomie supérieure mais au lithium, que le groupe Bolloré extrait des terres d’Amérique du Sud (en Bolivie notamment) dans des conditions qui contreviennent à toutes les règles de transparence, d’équité économique, de reconnaissance des droits des travailleurs et de préservation des ressources naturelles non renouvelables. Mais la aussi Chut ! Bolloré est un bienfaiteur de l’humanité, y’a qu’à demander aux camerounais et aux journalistes d’investigation

Un modèle économique aléatoire et fragile :

  • basé sur 100 000 abonnés au bout de trois ans et neuf utilisateurs par jour et par voiture, soit environ 9 heures d’utilisation journalière par véhicule
  • qui ne prévoit ni les coûts liés au vandalisme, ni ceux relatif aux réparations des véhicules, ni une moindre utilisation

Des incertitudes et des surcoûts potentiels car le réseau électrique local n’est pas toujours prévu pour supporter que l’on recharge rapidement plusieurs véhicules en peu de temps. ERDF d’ailleurs, s’en inquiète… On peut même se demander pourquoi on choisit un système qui va nécessairement augmenter la consommation électrique alors qu’au même moment on s’engage à réduire la part du nucléaire de 20% !

Des incertitudes sur le système de réapprovisionnement des stations vides : des camions poids lourds ou des employés conduisant les voitures ? Dans tous les cas, du trafic supplémentaire garanti !

Des dizaines de km de voierie réservées à la voiture, alors qu’on peine à en aménager quelques uns pour les piétons et les circulations douces

Tout ça pour quoi ?!

L’espoir qu’à terme cela fasse baisser le parc automobile privé de plus de 22 000 véhicules en IDF. On attend de voir ! Déjà que c’est toute une révolution que d’expliquer aux habitants qu’ils ne pourront plus garer leurs trois véhicules personnels devant leur domicile ! Et vive les personnes à mobilité réduite, qui ont toujours bon dos quand il faut revendiquer. Comme nous le disons souvent, s’il ne restait que ces personnes là pour circuler en voiture, on serait largement tirés d’affaire !

La création d’emplois, le syndicat mixte ne dit pas combien, ni de quelle nature (conditions de travail, types de contrats, rémunérations…) !. C’est vrai qu’à côté des 350.000 emplois que créeraient de véritables politiques publiques d’isolation et de développement des NRJ renouvelables, ou des 680.000 emplois que l’on pourrait créer en réduisant réellement de 30% nos émissions de CO2, c’est intéressant !!! (cf étude Canfin et étude CRIRED de Philippe Quirion)

Décidément, Autolib a tout de la fausse bonne idée, ou plutôt de la véritable imposture ! Comme si on avait besoin de voitures électriques et de Bolloré pour prêter ou partager un véhicule que l’on n’utilise pas tous les jours, entre voisins, entre amis, comme ça, gratuitement, tout simplement… d’ailleurs, le programme de notre majorité prévoyait des systèmes d’auto-partage bien plus intéressant du point de vue social et environnemental.

Sur ce dossier donc, pas de caution écologiste, mon groupe votera contre cette délibération, à Clamart, comme il l’a fait à SDS.

Et nous attendons toujours de véritables mesures qui permettent la réduction effective de l’usage de la voiture, de véritables mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de véritables politiques publiques sociales et environnementales, à la hauteur des enjeux ! alors que le GIEC publie un nouveau scénario catastrophe du changement climatique (on est loin du facteur 4…)

Vanessa Jérôme

 


Opération Perthuis

Vincent Gazeilles, chargé de mission énergie, rappelle l’intérêt d’être ambitieux en matière de cibles de haute qualité environnementales pour ce projet.

Il faut tout d’abord se satisfaire des débats qui ont eu lieu durant une phase de concertation très utile.

Énergie

Nous souhaitons moins de 35Kwh/an/m² maximum en énergie primaire chauffage et annexe (éclairage etc.) hors production d’énergie renouvelable.  Cet objectif est celui du projet de Campus Trivaux la garenne. Entre autres, l’usage de capteurs solaires thermiques pour l’eau chaude sanitaire est à favoriser/ consommation crèche

Eco-matériaux

Comme pour le règlement du bonus de COS, besoin de travailler pour éviter  matériaux naturels. Pourquoi ? Pour limiter l’usage de produits de construction toxiques, à base de pétrochimie notamment. La  construction du bâtiment utilisera au minimum 30% de matériaux naturels ou bio sourcés.
Typiquement, il faut éviter les menuiseries en PVC dont les émanations toxiques en cas d’incendie sont peu compatible avec la proximité des enfants.

Ossature bois
Ce choix permet un confort intérieur important, de plus, le choix du bois participe à la lutte contre le changement climatique. Il faut préciser clairement notre demande de proposition sous forme de variante puisque cela a été évoqué clairement en réunion publique.

Eau pluviales
Le plus judicieux serait un rejet zéro via un puits d’infiltration si la nature du terrain s’y prête. Le surcout est alors minime compte tenu des travaux important sur le terrain.
Cela permet une lutte active contre les inondations et cela n’empêche pas, dans tous les cas,  de créer une citerne de stockage en amont pour l’arrosage du jardin public.

Aspect extérieur végétalisé
Comme affirmé en réunion publique, il faut soutenir les murs végétalisés coté voisins notamment.

Stationnement
Nous ne reviendront pas sur le paradoxe de créer davantage de place de stationnement en laisssant penser qu’un grand nombre de places est bénéfique aux quartiers et à la ville de demain.
Ceci n’est pas souhaitable concernant la lutte contre les changements climatiques.
Coté finances, cela coûtera 20 000 euros par place en souterrain : x 25 places = 1/2 million d’euros pour le stationnement ! Ce n’est pas raisonnable.

 

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