Bio dans les lycées : la droite n’a pas de plan sérieux et conseille de “servir des boîtes”
La rentrée dans les lycées franciliens n’a jamais été aussi tendue que cette année. A l’augmentation des effectifs s’ajoute la gestion calamiteuse du personnel régional dans les établissements par l’exécutif de V.Pécresse.
Après que Mme Pécresse s’est auto-félicitée de la titularisation de 100 agents-es régionaux-ales, nous découvrons une réalité bien moins glorieuse : de nombreux postes sont vacants après des départs en retraite ou des mutations, des arrêts maladies non remplacés, etc. Tout ceci dans l’impréparation la plus totale puisque pour pallier des manques de personnels critiques ici, des agent-es sont déplacé-es là-bas, dans la hâte. “Dans certains lycées, en 3 ans, l’effectif des élèves a augmenté de 20% tandis que le nombre d’agents régionaux a baissé de 30%,” s’est inquiétée Juliette Espargilière.
Résultat : c’est une déconstruction sans précédent des services rendus aux élèves dans certains lycées : entretien, gardiennage, restauration. A titre d’exemple, certaines cantines, pourtant engagées de longue date vers une introduction progressive d’aliments biologiques et locaux dans les menus, se voient menacées.
Les écologistes, attentifs à ce type de démarche, ont interpellé l’exécutif régional sur sa promesse de fournir en bio l’ensemble des cantines des lycées franciliens d’ici la fin de la mandature. Pas de plan, pas de calendrier, pas de priorisation. Pire nous apprenons que certaines cantines pourraient donc être mises en danger, faute de personnel. “Les écologistes resteront très attentifs au maintien des démarches bio et locales existantes dans les cantines, et refuseront toute privatisation. La démarche qualité ne doit pas être en recul,” a assuré l’élue.
Pour les écologistes, le danger est prégnant car les reculs sont déjà annoncés par la droite régionale : l’une de leurs solutions est arrivée à nos oreilles : “Vous n’avez qu’à manger des boîtes” aurait dit la Région à des personnels inquiets… Tout un programme !
“C’est une preuve de plus, pour nous, que V.Pécresse n’a aucun plan sérieux pour atteindre l’objectif de 50% de produits issus de l’agriculture biologique dans l’assiette des lycéen-nes d’ici 2024. Ce ne sont pas des smarts applications ou des e-cantines qui épluchent les légumes et préparent les plats mais des personnes formées et en nombre suffisant pour offrir un service de qualité aux élèves,” s’est indignée Bénédicte Monville.
Marion JEUNE
Groupe EELVA – Conseil Régional IDF