Tête de liste
À qui serait tenté de jouer à saute-moutons avec l’élection européenne nous voulons rappeler que l’indifférence n’est pas une option. Ce scrutin, à bien des égards, sera décisif parce qu’il se se tient dans un moment où l’Union européenne est confrontée à des crises multiples. L’entrelacement des problèmes appelle une conjonction inédite des solutions.
Nous défendons l’idée d’un sursaut européen fondé, entre autres choses, sur la reconquête citoyenne de l’Europe, l’investissement massif dans la lutte pour sauvegarder le climat, le primat donné à l’écologie sur la financiarisation de l’économie, la réorientation de la PAC vers une agriculture paysanne responsable et une alimentation de qualité. Notre proposition politique se distingue de toutes les autres, y compris de celles qui, se réclamant tardivement de l’écologie, opèrent un timide aggiornamento. Nous aurons l’occasion de le démontrer dans la séquence qui débute.
Nous souhaitons faire campagne notre projet à la main, parce que notre fierté y réside. Nos idées sont fortes. Elles ne demandent désormais qu’à être mises en oeuvre. Parler ne suffit plus. Le temps du diagnostic est achevé. Passons aux solutions : aucune médecine libérale, aucune purge autoritaire, aucune homéopathie des petits pas ne feront l’affaire. Il faut, pour guérir du mal qui nous frappe, une volonté politique nouvelle : celles et ceux qui prétendent solutionner les immenses problèmes qui menacent notre avenir et obèrent déjà notre présent, sans rien changer, se moquent de nous.
À l’inverse, les promesses de grand chamboulement insurrectionnel nous laissent de marbre. Parce que souvent l’idéal du grand soir s’évanouit au petit matin. Parce que nous savons trop de quel carton-pâte sont faites les illusions. Gardons nous alors d’affirmer que la transition écologique de la société sera simple. Rien n’est plus dangereux qu’une promesse non tenue. Aussi notre posture politique, aussi radicale soit elle, demeure humble.
À ce stade, il faut cependant entendre les questions qui dérangent, et tenter d’y répondre. Quelle garantie apportez vous que les écologistes ne cotisent pas à la triste confrérie des briseurs d’espérance ? Comment ne pas douter de leurs promesses ? Quelle est la preuve de leur détermination ? Notre réponse est simple. La politique ne concerne pas uniquement les programmes mais aussi les femmes et les hommes qui concourent à les appliquer. Et nous voulons dire ici une vérité qui doit parvenir à émerger du fatras de mensonges qui est trop souvent le terreau des campagnes politiques : nos candidates et nos candidats sont solides. Voilà notre garantie : la détermination des nôtres. Leur courage. Leur fibre citoyenne. Le cœur qui bat dans leur poitrine. Dans ces temps troublés, il est bon de savoir qui on envoie siéger au Parlement européen. Nous n’avons pas besoin de nous auto-qualifier d’Insoumis pour que notre esprit de résistance soit inébranlable. Nous n’avons pas besoin de nous déclarer en Marche pour représenter la société en mouvement.
Les femmes et les hommes qui composent notre liste sont admirables. Regardez les combats qu’ils mènent depuis des années. Leur écologie n’est pas née dans les salons. Elle ne vise pas à conforter l’ordre du monde mais à le transformer. Leur écologie n’est pas achetable par les lobbies. Leur langue peut fourcher mais leur engagement ne peut fléchir. Ils et elles ne prétendent pas être les gardiens de la flamme verte mais les passeurs du flambeau de l’écologie.
Pour les conduire dans la campagne, Yannick Jadot. Il n’est pas chose aisée d’être tête de liste dans un parti qui n’adhère pas à l’idéologie des premiers de cordée. Alors qu’il nous soit permis de dire ici que notre tête de liste est une raison supplémentaire pour que les électeurs et les électrices nous apportent leur suffrage. Il n’est pas du bois dont on fait les marionnettes. Il est un euro parlementaire assidu, un altermondialiste conséquent, un européen convaincu, un écologiste sincère, un militant constant. Sans haine ni faiblesse il défend l’écologie. Contre vents et marées. Au-delà des modes et des effets d’aubaine.
Vous doutez encore ? Alors répondez à une ultime question, s’il est vrai que les parcours éclairent les tempéraments et disent la vérité des âmes. Quand Yannick Jadot, était mis sur écoute par EDF pour la seule raison qu’il défendait l’écologie et la sortie du nucléaire, où étaient celles et ceux qui prétendent aujourd’hui lui disputer la palme de l’écologie ?
Nous, nous savons. Et seule une forme d’élégance magnanime nous interdit de le rappeler aux faussaires à la mémoire courte. Le passé ne prédit pas le futur. Mais il n’est pas interdit qu’il éclaire le présent. Rendez-vous en mai.