HUMILITÉ, DÉTERMINATION, AMBITION
Cette 37ème édition des Journées d’été, coorganisées avec nos partenaires du Pôle écologiste marque l’entrée dans la campagne de la présidentielle et des législatives, conformément au plan arrêté ensemble.
Et ce plan, on le déroule ! Après la percée des européennes et l’ancrage aux municipales, nous vivons l’enracinement, la consolidation de l’écologie. Malgré l’abstention record, nous augmentons nos voix par rapport à 2015, nous sommes parvenu·es à doubler notre nombre d’élu·e·s dans les conseils régionaux et à le tripler dans les conseils départementaux. Là où nous sommes aux responsabilités, nous avons fait des scores absolument inédits.
En Île-de-France, en Auvergne Rhône-Alpes et dans les Pays de la Loire, c’est l’écologie qui est arrivée en tête à gauche, mais c’est aussi l’écologie qui a été en capacité de rassembler.
Cela n’a pas été suffisant, mais nous avons posé d’importants jalons. L’écologie est la seule force en dynamique et capable de rassembler. La situation nous donne cependant davantage de devoirs que de droits. L’humilité doit nous guider. L’abstention record le montre : pour convaincre que la politique peut changer la vie, notre tâche est immense. L’humilité n’empêche cependant pas la détermination et l’ambition. Détermination car nous avons encore eu récemment de nouvelles démonstrations de l’urgence d’agir pour le climat : 49°6 au Canada, des villages sous les cendres, des inondations dantesques en Allemagne, en Belgique, en Chine.
Et pourtant, rien n’est fait pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. Au contraire : ce gouvernement a réintroduit les néonicotinoïdes, prolonge les centrales à charbon, et réduit à néant le formidable travail de la Convention Citoyenne pour le climat. L’enjeu n’est plus d’influencer les décideurs, mais de les remplacer.
Ambition car dans ce pays, il reste finalement trois grands projets politiques sur la table. Un passé fantasmé, xénophobe et du repli sur soi incarné par l’extrême droite et Marine Le Pen. Le présent, le statu-quo qui marchandise la nature et l’humain, sans vision à long terme, incarné par Emmanuel Macron. Et enfin l’avenir, l’écologie, la lutte contre le dérèglement climatique et ses inégalités.
Dans ce moment de grande confusion, de grande fébrilité, quand l’horizon est aussi obscurci par les multiples crises qui se conjuguent et se renforcent, nous avons pour nous la constance et la cohérence d’une idée qui vient de loin. Affirmons ensemble la force tranquille de l’écologie, la détermination joyeuse de celles et ceux qui ont un cap.
Contrairement à d’autres, nous savons pourquoi nous nous battons. Pour l’écologie, pour l’environnement, pour la justice sociale, pour la démocratie. Désormais, notre mouvement doit s’organiser pour la présidentielle et les législatives. Et nous y allons pour gagner.
Nous avons adopté notre socle programmatique, nous connaissons nos candidates et candidats à la primaire et les inscriptions à la plateforme pour y participer sont ouvertes. Nous voterons à partir du 16 septembre pour le premier tour et à partir du 25 pour le second tour. À nous de donner l’élan nécessaire pour faire de cette primaire la rampe de lancement d’une campagne présidentielle inédite, celle qui verra la victoire de l’écologie et de ses allié-es. Voilà l’enjeu, voilà le plan, voilà la feuille de route. L’année qui vient promet d’être intense, exigeante, enthousiasmante. Alors, ensemble prenons des forces avec ces journées d’été !
Julien Bayou
Secrétaire national EELV