Au conseil communautaire de Sud-de-Seine du 7 avril 2008

7 avril 2008

Madame la Présidente,

Madame et Messieurs les Vice présidents,

Chers collègues,

Mesdames, messieurs,

Nous sommes réunis ce soir pour débattre des orientations générales du budget 2008.

Ce budget est l’occasion de faire le point sur la situation financière de notre communauté d’agglomération, de vérifier la bonne exécution de nos engagements précédents, et d’en définir clairement de nouveaux.

Notre groupe se réjouit tout d’abord de constater que les engagements pris ont été exécutés, notamment, mais pas seulement, en matière d’environnement et de développement durable.

Nous nous réjouissons moins, bien sûr, de constater que les finances de Sud de Seine ne sont pas aussi florissantes que l’on peut le souhaiter.

Deux raisons à cela :

  • La volonté claire des gouvernements de droite de mettre en difficulté les collectivités territoriales en leur confiant toujours de nouvelles missions tout en ne leur donnant jamais les moyens de les assumer.
  • Et l’installation sur nos territoires d’entreprises soumises à des logiques financières mondialisées dont les conséquences peuvent être dramatiques pour les territoires, notamment lorsqu’elles les quittent.

Si nous ne pouvons guère influer directement sur les premières raisons de nos difficultés, plafonnement à la valeur ajoutée et réduction des compensations, nous pouvons sûrement agir sur la seconde.

Soucieux de favoriser les activités économiques créatrices d’emplois locaux, non délocalisables et fortement ancrées sur les territoires, les Verts réaffirment leur volonté de soutenir préférentiellement l’implantation d’entreprises qui produisent de la richesse tout en participant durablement au développement de notre territoire. De nombreux dispositifs permettent en effet d’encourager les entreprises innovantes engagées dans les écofilières et les activités solidaires, dont on sait qu’elles seront dans l’avenir proche un gisement d’emplois important.

Nous continuerons également d’insister pour que la plus grande place possible soit faite aux clauses sociales et environnementales dans les appels d’offres et lors de l’attribution des marchés.

Dans ces conditions financières générales, nous approuvons l’augmentation du taux de Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères et soulignons qu’elle se justifie par la fourniture de nouveaux services et la prise en compte de contraintes d’incinération qui vont dans le sens d’une meilleure gestion des déchets. Il faut toujours répéter que l’incinération, même avec des usines aux normes les plus actuelles n’est qu’un pis-aller du point de vue de l’environnement et de la santé publique. Le tri et le recyclage permettent certes des économies de matières premières mais sont coûteux en énergie. Bref, le seul bon déchet est celui qui n’est pas produit. Cela suppose que nous encouragions fortement la réduction à la source. Il faudra aussi revoir en profondeur notre mode de consommer, mais ceci est une affaire d’une toute autre ampleur.

Nous seront également soucieux que des efforts toujours plus importants soient réalisés pour réduire la facture énergétique de nos équipements intercommunaux. La logique de plan climat et d’agenda 21 dans laquelle nous nous engageons le permettra sûrement.

Nous souhaitons enfin que les subventions accordées aux divers organismes le soient en fonction d’objectifs toujours plus clairement définis et selon des conditions d’évaluation toujours plus performantes afin de ne pas gâcher nos ressources.

Madame la Présidente, les Verts voteront donc ce budget 2008, avec conviction mais aussi quelques réserves. Nous espérons que cette nouvelle mandature sera celle d’une attention supérieure portée aux grands enjeux sociaux et environnementaux, indissociables, auxquels nos territoires et leurs acteurs vont être confrontés.

Je vous remercie.

 

V. Jerome

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