Budget de Sud de Seine : une interco toujours pas écolo !
Pour cette année encore, Sud de Seine a dû voter un budget largement contraint par les réformes fiscales sarkozystes.
Les finances sont saines mais la capacité d’autofinancement se réduit comme peau de chagrin et l’endettement croît, reportant sur les générations futures les conséquences de nos choix présents.
Si l’État est le principal responsable de cette situation, il faut avouer que l’intercommunalité souffre de servir, le plus souvent, à soulager le budget des villes. Elle finance les investissements, mais ne récupère pas assez de ressources de fonctionnement. Par ailleurs, les millions d’euros que représentent les investissements dans les piscines et dans la fausse bonne solu-
tion d’Autolib’ ne sont pas pour rien dans cette situation. Il nous semble pourtant que d’autres priorités auraient pu être définies.
Une politique de rénovation du bâti ancien aurait permis de lutter à la fois contre le mal logement, contre la précarité énergétique et contre l’effet de serre.
Une pépinière d’entreprises solidaires et innovantes aurait pu dynamiser le développement économique du territoire.
Quant au Plan Territorial de Développement Durable (PTDD), il ne manque pas d’argent, mais de volonté politique. La transversalité des problématiques est mal appréhendée, et l’urgence à agir, ignorée. Clamart est la seule ville qui ne dédie pas de poste à la mise en œuvre de cette politique écologique. Nous le regrettons très vivement, et, si cette situation devait durer, nous en tirerions les conséquences. Nous ne cautionnerons pas un PTDD qui se résumerait à quelques opérations de communication, et qui n’aboutirait à aucune action concrète d’envergure.
Pour les écologistes, une communauté d’agglomération doit être bien plus qu’une banque, fût-elle coopérative et
solidaire. Elle doit porter un véritable projet, une vision d’avenir. D’ici à la fin de ce mandat, il reste encore de l’argent dans les caisses. Alors pourquoi ne pas l’utiliser de manière responsable et visionnaire ?
VANESSA JÉRÔME. Tribune Clamart Info Mai 2012