Soutien aux salarié-es en grève de la société ONET

Depuis maintenant plus de 30 jours, les agents de la société ONET sont en grève. Chargé-es du nettoyage de 80 gares dans le nord de l’Île-de-France, par exemple sur la ligne H, ils ont entamé un mouvement de grève avec des revendications pourtant simples et légitimes : que tou-tes les salarié-es du groupe soient traités de la même manière. Le groupe AES tient à marquer son soutien à leurs demandes et appelle les responsables politiques et d’entreprises à y répondre favorablement.

Prestataire pour la SNCF, la compagnie ONET n’applique en effet pas les mêmes traitements pour l’ensemble de ses salarié-es, effectuant pourtant le même type de tâches. Si certain-es disposent d’un complément de revenu par l’intermédiaire d’un panier repas de 4€ par jour, d’autres, chargé-es du nettoyage des gares de la ligne H ne disposent que de 1,90€ par jour pour se restaurer. De plus, certains avantages et primes ne sont perçus que par une partie des salarié-es. La direction d’Onet fait pour le moment la sourde oreille aux revendications minimales de ces salariés et a préféré laisser pourrir le mouvement et s’amonceler des tas de détritus sur les quais. Les usagers des lignes eux-mêmes n’en peuvent plus et attendent que la grève se termine. Plutôt que de faire pression sur la direction d’Onet pour sortir de ce conflit, la SNCF, donneur d’ordre, a préféré vendredi dernier recourir à la force face à l’occupation des 3 gares (dont la plus importante, celle de Saint Denis).

Pour Emir Deniz, allé témoigner du soutien du groupe AES du Conseil régional auprès de ces grévistes, “il est intolérable qu’un tel conflit aux revendications d’égalité de traitement s’enlise ainsi sous les yeux de la Présidente de Région et de la SNCF.”

Le groupe AES demande à Mme Pécresse en tant que présidente du STIF et garante du bon fonctionnement des transports publics franciliens d’entamer un dialogue avec la direction de la SNCF et la société ONET, au plus vite, pour les que les usagers puissent retrouver une situation normale et que les salarié-es d’Onet disposent d’une égalité de traitement par leur direction. “Mme Pécresse doit faire en sorte que le personnel soit traité correctement et que des clauses sociales respectueuses de conditions de travail dignes figurent dans les marchés de prestataires de la région et de la SNCF ou du STIF,” a ajouté Pierre Serne, administrateur du STIF et ancien Vice-Président aux transports pour la Région Île-de-France. “Nous avions d’ailleurs fait ajouter ce type de clauses dans les contrats entre le Stif et les opérateurs de transports.”

 

Marion JEUNE

Groupe AES – Conseil Régional IDF

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